Rouen Respire s’inquiete de l’exposition aux fibres d’amiante libérées depuis l’incendie du 26 septembre 2019, tant pour les personnels de secours intervenus sur le sinistre, que pour les populations ayant été exposées sous le panache et dans les zones concernées par des retombées de fibrociment, ainsi bien sûr que pour les salariés des deux entreprises, ceux des entreprises extérieures intervenantes sur le site, et tout particulièrement pour les riverains du site exposés depuis bientôt 10 mois.
Par ailleurs, nous redoutons que la nécessaire phase 2 des chantiers de remédiation, comportant une partie importante de ” désamiantage “, accentue temporairement ce risque, techniquement très difficile à maîtriser dans ces configurations exceptionnelles.
La surveillance métrologique régulière de ces opérations longues et complexes devrait comprendre, nous l’espérons, les zones mitoyennes au site habitées ou fréquentées par les riverains, et ne pas se limiter aux seules mesures d’auto-contrôle prescrites par les autorités aux exploitants.
Il nous semble de la responsabilité des services compétents de l’Etat de s’assurer du bon déroulement de ces opérations, par des mesures directement diligentées par ces services en tant que de besoin.
Enfin, l’amiante étant un cancérogène sans seuil, il nous parait nécessaire d’inclure les fibres fines et courtes dans ces mesures, et de choisir des seuils d’alerte plus bas que la ” norme ” actuelle, depuis très longtemps obsolète, et n’offrant aucune garantie sanitaire.
Aussi, le Président de l’association a adressé au Préfet, le 22 juin dernier, un courrier relatif a ce risque, resté sans réponse a ce jour.